Les bonnes idées sont souvent précédées de moments singuliers. De rencontres lors desquelles on avait prévu de parler de tout autre chose. De voyages vers des horizons où l’on espérait découvrir tout autre chose. 

Soudain, une idée traverse l’esprit et prend la forme d’une esquisse sur le bord d’une table. Un mot en appelle un autre. Mots-clés et griffonnages viennent s’ajouter. Et tout d’un coup, l’idée devient projet. Un projet que l’on se doit de réaliser!

C’est à peu près ainsi qu’il faut s’imaginer la rencontre de Marc Lorenz du Category Management Matériaux de construction et de Markus Kuhn, directeur chez le partenaire d’anniversaire Sakret de entretien annuel officiel durant lequel une idée pour le 125^e anniversaire de la HGC a pris corps; idée qui ne les a plus lâchés.

Et si l’on produisait un produit tout à fait spécial? Un béton comme celui des années fondatrices de la HGC, qui, comme on le sait, sont marquées par la production de béton de haut fourneau. Un produit tellement beau à voir que tout le monde en voulait. Et par-dessus tout à un prix imbattable, car il ne faudrait pas sous-estimer le rôle du porte-monnaie lors de l’achat: tous les acteurs du marché n’ont pas la veine collectionneuse.

Fûts de bois et sacs de jute

Aussitôt dit, aussitôt fait? L’affaire s’est avérée plus compliquée: jusqu’en 1912, le béton était encore transporté en Suisse dans des fûts en bois de 200 kilos. Un document historique évoquant notamment la fabrique de ciment et de chaux de Liesberg (Laufon), fondée en 1872 et reprise en 1929/30 par la société «Portland Cement Laufen», elle-même fondée en 1886 à Laufon, en apporte la preuve: jusqu’à la vente de l’entreprise, trois tonneaux figuraient dans son logo.

De toute évidence, la réédition de 2024 se ferait sans fûts de bois, ne serait-ce qu’en raison de leur poids. Les sacs de jute de 50 kilos, qui, à partir de 1900, allaient remplacer les récipients en bois, ne constituaient pas non plus d’alternative praticable pour l’exploitation actuelle. 

Mais l’Histoire était du côté des deux hommes: à partir de 1905, l’industrie du ciment a opté pour le papier comme matériau d’emballage. 

Le sac en papier industriel

Le sac en papier fabriqué industriellement pour le béton sec ne s'est définitivement imposé qu'à partir de 1924, lorsque l'Américain Aldemer Bates a perfectionné son sac à valve, breveté dès 1898 pour le transport du sel et encore à simple paroi au début, en une version à plusieurs couches et à soufflets latéraux. Ce sac renforcé allait par la suite devenir un standard international.

Et chez Sakret et HGC, on s'y connaît bien sûr aussi en sacs pour béton. La date de la première invention correspondait également (presque) à l'année de fondation de la HGC. Il ne restait donc plus qu'à trouver un design adapté.

Le motif fut vite trouvé en l’unique photo encore existante du premier site de la HGC à Zurich Giesshübel, à laquelle on ajouta bien sûr le logo de la HGC et le visuel de l’anniversaire, le tout orné de dessins inspirés de la publicité de l’époque.

Le béton-anniversaire sera mis en vente le 20 mai prochain. Il sera disponible en sacs de papier de 25 kilos, dans chacune des 44 succursales de la HGC. Comme souvenir des 125 années d’existence de la HGC. Ou tout simplement comme matériau de construction de qualité.

Un prix imbattable

Petit détail incontournable: le prix du sac de béton-anniversaire se doit d’être imbattable. L'idée de départ était que l'entrepreneur de 2024 devrait payer pour 25 kilos de béton exactement le même prix (ou peu) que son collègue de 1899 aurait dû dépenser pour cela. Comme il n'était pas possible de trouver le prix historique du kilo dans les archives, le prix a été fixé à 7,25 francs très attractifs pour 25 kilos, et ce dès le premier sac !