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Et ensuite ?

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Épilogue

Le mot de la fin

«il faut juste aller à la rencontre des gens.».

Marco Zimmer est un vétéran de la HGC. A 61 ans, il fait partie du top 15 des collaborateurs ayant le plus d'ancienneté et a fêté ses 40 ans de service le lundi de Pâques – comme d'ailleurs son collègue Ronald Neuenschwander de Thoune. «Anniversum» s'est entretenu avec ce Zougois d'origine sur ses années passées à la HGC.

Marco Zimmer
Markus «Marco» Zimmer, né le 24 décembre 1962 à Zoug, citoyen de Risch/ZG, a grandi à Steinhausen, où il a suivi l’école primaire et les deux premières années du secondaire. Après une troisième année d’école secondaire au Juvénat des Franciscains à Flüeli-Ranft, il suivit une formation de trois ans à l’école cantonale Kollegium Schwyz. Il travailla ensuite comme intérimaire pendant six mois à l’Union de banques suisses à Zoug, puis comme employé de commerce pendant neuf mois chez Crypto SA à Steinhausen, avant de postuler au printemps 1984 à la HGC comme «jeune employé de commerce». Il intégra l’entreprise début avril 1984 et travaille depuis lors sans interruption pour la HGC – depuis 40 ans jour pour jour au moment de cette interview. 

 

Marco Zimmer à propos

des cartes perforées

Le domaine informatique connaît une évolution extrêmement rapide, surtout ces derniers temps. J’ai commencé avec des cartes perforées pré-découpées. Chaque produit avait sa propre carte. Nous devions les faire passer par la machine, où elles étaient battues à trois reprises. En 1983, juste avant que je ne commence, ils avaient acheté un nouveau système informatique, le Burroughs 3900. Il a été remplacé en 1999. Nous avons eu notre premier site web en 2009, notre premier système ERP (SAP) en 2014 et un an plus tard un nouveau PIM pour le catalogue. Nous remplaçons actuellement de nouveau notre système d’exploitation. Le monde tourne de plus en plus vite, surtout dans le domaine du TIC...

Comptabilité des stocks

À mes débuts, cela fonctionnait ainsi: Le cimentier arrivait avec 400 sacs. Nous avions encore 250 sacs en stock. Heini Müller arrivait alors et emportait 150 sacs. Nous reportions ensuite ces chiffres soigneusement à la main: 250 + 400 – 150 = 500. Sur du papier quadrillé. Celui-ci était ensuite archivé dans le classeur à anneaux. Nous devions y examiner au préalable l’évolution des stocks. Et lorsque par exemple, il ne nous restait plus que 100 sacs, le mot d’ordre était: «Hey, collègue, commande du ciment. Et sans tarder!» Si nous devions encore travailler de cette manière, le volume des transactions actuel ne serait plus gérable. 

Répartition des livraisons

Notre région s’étendait sur cinq cantons. Nous planifions la répartition des livraisons de sorte à desservir un canton déterminé une fois par semaine. Nous appelions nos clients de la région concernée le jour précédent. «Hey, tu sais qu’on fait la course de Zoug demain! As-tu encore besoin de quelque chose?» C’est comme cela que nous remplissions nos camions, qui étaient à l’époque au nombre de trois, un à Steinhausen et deux à Lucerne. Un camion supplémentaire est venu plus tard s’ajouter à la liste, à la HGC à Flüelen (anciennement Ziegler). Une telle procédure serait aujourd’hui impossible car tout doit être disponible à tout moment.

Les ponts

Jusqu’en 1990, notre chef exigeait que nous visitions les usines de nos meilleurs fournisseurs pendant les ponts de jours fériés. Nous allions donc en voiture chez des fournisseurs définis, visitions l’usine et étions conviés à un délicieux repas. À l’extérieur bien sûr. À l’époque, c’était le luxe à l’état pur. La visite durait parfois plus longtemps que prévu.  C’est la raison pour laquelle ces excursions étaient toujours très fréquentées.

Recouvrement

Pour les mauvais payeurs, il pouvait arriver que je me rende chez un client avec René Knupp dans sa voiture personnelle et que, de là, pendant que René rentrait seul chez lui, je revienne en trombe à la succursale avec le bus VW du client plein à craquer. Cela s’appelait alors «à la place de paiement». Le chargement du bus était d’ailleurs revendu le soir même! Il y aurait encore beaucoup d’autres anecdotes de ce genre à raconter, comme lorsque nous avons rapatrié des matériaux de chantiers par camions entiers dans le cadre d’une opération commando – et bien d’autres choses encore.…

Repas de Noël

C’était à chaque fois un grand moment de plaisir. Les repas de Noël se déroulaient toujours à Lucerne. C’était il y a 40 ans, je travaillais encore à Steinhausen, ce n’était vraiment pas la porte à côté. Il n’y avait pas d’autoroute. Et les routes n’étaient pas comparables à celles que l’on trouve aujourd’hui. Lors du repas de Noël qui se déroulait toujours le vendredi soir, les collaborateurs recevaient sur place leur salaire régulier, le 13e salaire et les primes. En un seul chèque. On ne pouvait alors l’encaisser à la banque que le jour ouvrable suivant, c’est-à-dire le lundi. À Steinhausen en revanche, nous pouvions nous rendre plus tôt à la banque, car nous avions dans notre centre commercial Zugerland une filiale de la Banque cantonale qui était ouverte le samedi.

«Sacs de solde» (enveloppes de salaire)

Nous comptions manuellement le salaire des collaborateurs à la fin de chaque mois et le mettions ensuite dans les enveloppes de salaire, comme à l’armée. Celles-ci étaient stockées dans un énorme coffre fort jusqu’à leur remise en mains propres. Je me souviens qu’au début, sur instruction du chef suprême, nous devions déclarer moins de masses salariales pour économiser en primes d'assurance. Aujourd’hui, ce serait une aberration totale!

Caisse de pensions de la HGC

Nous avons une formidable caisse de pensions dans laquelle l’employeur prend en charge 2/3 de la cotisation et le salarié 1/3. La caisse de pensions de la HGC a été fondée dès 1918 sous la forme d’un fonds de soutien du personnel. Je suis fier de pouvoir siéger au conseil de fondation en tant que représentant des salariés et je me mets une nouvelle fois à disposition pour quatre ans, à condition d’être élu.

Zimmer

«Jusqu’en 1990, notre chef exigeait que nous visitions les usines de nos meilleurs fournisseurs pendant les ponts de jours fériés. Nous allions donc en voiture chez des fournisseurs définis, visitions l’usine et étions conviés à un délicieux repas. À l’extérieur bien sûr. À l’époque, c’était le luxe à l’état pur. La visite durait parfois plus longtemps que prévu. ...»

Marco Zimmer, tu as fêté chez toi hier, lundi de Pâques, tes 40 ans d’ancienneté à la HGC. C’est encore tout frais. La main sur le cœur, qu’est-ce qui t’est passé par la tête?

Marco Zimmer (rit): Et bien, j’ai très bien dormi dans la nuit du dimanche au lundi de Pâques. Mais quand je me suis réveillé et que j’ai réalisé quel jour nous étions, beaucoup de choses me sont revenues en mémoire. Je n’oublierai jamais mes débuts à la HGC. Alors employé chez Crypto SA à Steinhausen, j’avais postulé un poste d’employé de bureau à la HGC à Steinhausen. J’ai obtenu le poste parmi 50 autres candidats. C’était mon troisième emploi depuis l’école de commerce et c’est resté depuis le dernier en date. La HGC à Steinhausen venait d’être construite à l’époque, j’ai donc été là dès le lancement de l’activité. Au début, nous n’étions que quatre: notre chef qui faisait surtout de la représentation, un chauffeur, un magasinier et moi. J’ai été directement mis au guichet. Et c’est là que les choses se sont gâtées…

… Que s’est-il passé?

Deux semaines avant ma première journée de travail, le directeur de la HGC de l’époque, Karl Andres, avait été suspendu d'un coup avec le chef comptable pour des irrégularités. Dès ma première semaine de travail, mes relations de travail avec ces deux personnes ont donc été rompues. 

Comme je l’ai dit, j’étais employé au guichet et on me demandait sans cesse comment une telle chose était possible dans une entreprise aussi solide que la HGC. On n’avait jamais connu cela en 80 ans d’existence. Même le président et le vice-président avaient dû démissionner. Les gens étaient totalement perplexes. Personnellement, je n’avais aucune idée de ce qui s’était passé, je ne le connaissais même pas. J’ai appris par la suite qu’Andres voulait construire des héliports sur tous les sites afin de pouvoir tous les visiter en une journée. Il se serait même rendu une fois à un petit-déjeuner à Saint-Moritz en hélicoptère. Je ne sais pas si cette histoire est vraie. Mais bien sûr, cela avait bizarrement débuté. 

Mais tu es quand même resté. Pourquoi?

Il y a une autre chose sur laquelle les gens m’ont toujours interpellé, depuis le premier jour. C’était la fête du 75e anniversaire de la HGC à Lucerne. Une fête fantastique qui bien qu’elle avait eu lieu dix ans plus tôt, était restée dans toutes les mémoires. Presque 7'500 invités avaient été conviés à cette célébration de deux jours, et la flotte entière du lac des Quatre-Cantons avec tous les bateaux à roues avait été affrétée. L’orateur de cérémonie était professeur et ancien recteur de l’EPF de Zurich. Au programme: des grands noms du spectacle tels que les jumeaux Kessler, Vico Torriani, Max Rüeger ainsi que d’autres célébrités. Cette nostalgie et cet attachement m’ont montré que la HGC était une entreprise pas comme les autres. C’est incroyable que je sois là depuis déjà 40 ans. Le temps a filé comme l’éclair. C’est certainement dû au fait que je me levais la plupart du temps avec plaisir pour aller au travail. S’il en avait été autrement, je ne serais pas resté aussi longtemps.

Quelle a été la suite?

Tout au début, je remplissais quatre ou cinq bulletins de livraison pour toute la journée. Les journées étaient interminables car le temps passait lentement, contrairement à ce qui se passe lorsque tout se déroule comme il faut. Lors d’un entretien avec notre magasinier Marcello Pellizzon, qui était auparavant chez Felber Baumaterial à la gare de Zoug, nous avons passé en revue les anciens clients. J’ai alors commencé à les appeler les uns après les autres en leur disant de venir à notre nouveau site de Steinhausen. De plus en plus de clients sont effectivement venus avec le temps. Ça ne s’est bien sûr pas fait du jour au lendemain. Mais celui qui sème finit par récolter. Et la levure a fini par prendre. 

D’ailleurs, c’était une toute autre époque: j’établissais des bulletins de livraison, je conduisais le chariot élévateur, je gérais l’exposition de céramiques et j’ai même fait le tour du site en camion. Comme j’étais de plus en plus souvent au téléphone, j’ai appris à notre magasinier à établir les bulletins de livraison lorsque j’étais au téléphone avec des clients. Il n’était pas très enthousiaste au début. Mais il y a pris goût avec le temps. Et notre notoriété n’a cessé de croître, notamment grâce au bouche-à-oreille. Les gens disaient «Hey, la HG a un bon magasin à Steinhausen.» Outre les grands clients de la région, nous avons ainsi acquis en permanence de nouveaux clients qui venaient de plus en plus loin. En fait, il faut juste aller à la rencontre des gens. Faire preuve de proactivité. C’est la même chose aujourd’hui.

Tu étais donc déjà à l’époque très orienté vers la clientèle. Apparemment, tes supérieurs hiérarchiques de la HG à Lucerne s’en sont aussi rendu compte n’est-ce pas?

Exactement. Mais j’ai dû quand même faire mes preuves. Par chance, il y a eu également quelques clients qui vantaient toujours mes services un peu partout. Dix ans plus tard, il y a eu un changement de direction à Lucerne. L’ancien chef, qui s’appelait Umhang Willy, a pris une retraite bien méritée après 33 ans de service. Il y eut une fête gigantesque à l’hôtel National. C’était de la folie! L’adjoint de Willy de l’époque, René Knupp, reprit sa succession et me fit venir à Lucerne en tant qu’adjoint et directeur des ventes et de la logistique. J’ai eu avec lui 31 années de réussite, jusqu’à ce qu’il prenne sa retraite anticipée en 2015. 

J’ai également reçu une procuration lors de ma promotion. (Il sourit) Elle m’a toutefois été retirée par la suite. Non pas parce que j’aurais commis une erreur, mais parce que la HG avait beaucoup trop de fondés de pouvoir pour une entreprise de cette taille. La plupart d’entre-eux, dont je fais partie, ont perdu leur pouvoir de signature lors d’une restructuration ultérieure. (Il rit) Je m’en fichais complètement car ce qui comptait pour moi, c’était le salaire et non le titre. Pour d’autres, ce fut en revanche un sacré revers.

Étiez-vous à l’époque soutenus par la HGC lorsque vous souhaitiez évoluer?

J’ai suivi en 1988/89 le cursus d’économiste d’entreprise HMZ. La HGC a pris en charge l’intégralité du cursus. La seule condition était que je m’engage à rester pendant deux ans dans l’entreprise. Et si je ne l’avais pas fait, j’aurais dû rembourser 1/24e des frais de formation pour chaque mois de départ anticipé. Mais ça n’a jamais été sujet à discussion. J’aimais aller au travail et soudain, dix ans de plus venaient de s’écouler.

«Pour les mauvais payeurs, il pouvait arriver que je me rende chez un client avec René Knupp dans sa voiture personnelle et que, de là, pendant que René rentrait seul chez lui, je revienne en trombe à la succursale avec le bus VW du client plein à craquer. Cela s’appelait alors «à la place de paiement». Le chargement du bus était d’ailleurs revendu le soir même!»

De cette époque, je me remémore avec plaisir la célébration du centenaire de l’entreprise à Zurich! Ce fut également une jolie fête. Puis est venu le temps des économies et j’ai connu la première grande restructuration en 2003, lorsque le nombre de centres de profit passa de 18 à 9. Cela a provoqué quelques turbulences, surtout parce que la fusion a aussi donné lieu à des situations dans lesquelles d’anciens chefs ont dû être rétrogradés. En raison de la centralisation croissante, avec ses avantages et ses inconvénients, d’anciens princes locaux ont naturellement été relégués au rang de gouverneurs. Cela n’a pas plu à tout le monde. Mais pour l’ensemble du personnel, la garantie des droits acquis a toujours prévalu. C’est tout à l’honneur de la HGC.

Revenons au lundi de Pâques d’hier. Quels sentiments ont dominé lorsque tu as passé en revue ta carrière au sein de la HGC?

De bons sentiments. C'était une période merveilleuse! Je pourrais raconter des milliers d’anecdotes sur des gens et des lieux. À propos des voitures de fonction des grands patrons, plus petites et plus lentes que les voitures privées des petits patrons qui préféraient se faire rembourser les frais kilométriques plutôt que de conduire une voiture de fonction. Ou sur un Zurichois qui contrôlait deux jours par semaine ce que nous, les Lucernois, avions pris sous la clôture à Hug et à d’autres commerçants de «sa» région, au lieu de s’en prendre lui-même à ces clients au même moment. Mais ce «braconnage» dans le jardin du voisin n’en était finalement pas un, puisque le chiffre d’affaires était de toute façon crédité à la région dans laquelle l’affaire avait été conclue. 

La Fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres de l’été 2019 a également été pour moi l’événement du siècle au sein de la HGC. Elle fut organisée à Zoug, donc pratiquement sur le pallier de ma porte. La HGC était alors apparue pour la première fois comme sponsor de la FFLS. Nous y avons même été partenaires de couronne! Et ce, à des conditions plutôt favorables (la contribution de sponsoring se composait de liquidités à hauteur d’un cinquième et de livraisons de matériel de construction à hauteur de quatre cinquièmes). Même si je ne suis pas un fan de lutte, c’était absolument impressionnant de voir autant de personnes réunies de manière aussi pacifique. Et ce, dans ma région d’origine. Lorsque la prochaine fête de lutte viendra ici, je ne serai plus là. Mais cette expérience est inoubliable. 

Peu après, le coronavirus est arrivé. À ton point de vue, quels ont été ses effets sur toi et sur la HGC?

2021 a bien sûr été une année charnière. J’en garde un souvenir très précis: la HGC à Lucerne aurait eu, ou plutôt a eu 100 ans. Nous étions en pleine phase de planification de la fête et avions déjà engagé l’acte principal. Puis le coronavirus est arrivé et nous a mis des bâtons dans les roues. C’était vraiment dommage! Je me suis donc d’autant plus réjoui du premier coup de pioche à Inwil, que nous avons eu l’occasion de célébrer en octobre dernier. J’attendais ce moment depuis des lustres car cela faisait longtemps que nous voulions un nouveau bâtiment ou un nouveau site à Lucerne. Le 25 octobre 2023 a donc été pour moi un jour de fête.

Et dernièrement arriva le 1er avril 2024. Et une fois de plus, ce n’était pas un poisson d’avril mais bien mes 40 ans d’ancienneté à la HGC. En effet, il y a 40 ans, le 1er avril était déjà tombé sur un jour férié, raison pour laquelle je n’avais commencé à travailler que le 2 avril. Cette année encore, mon véritable jubilé est tombé sur le 2 avril et c’est à cette date que mon chef Kurt Meier m’a invité à déjeuner et à réaliser cette interview.

OK, tu as eu de la chance. Sinon, personne n’aurait cru que tu sois depuis si longtemps dans l’entreprise. Et quels sont à présent les plans de Marco Zimmer et de la HGC?

J’attends à présent avec impatience le début du mois de juin, lorsque nous célébrerons notre prochaine grande fête.  Et puis je me réjouis d’emménager dans le nouveau bâtiment d’Inwil et, pour finir, je me réjouis également à la perspective de 2026, lorsque nous irons, du moins comme c’est prévu, à Lucerne parmi les hôteliers...