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Prologue

Il était une fois ...

Lokomotive Remise Sepia

Un voyage dans le temps

Un coup d'œil en arrière ...

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Matériaux de construction

Terre, Argile & Alumine

Bild Hauptsitz Sepia

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Aperçu

Et ensuite ?

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Épilogue

Le mot de la fin

La directrice du musée

Ute W. Gottschall dirige le musée de la briqueterie à Cham depuis un an. Actuellement, elle est en pleine préparation d’une grande exposition sur la culture du bâti et la céramique de bâtiment. Nous avons demandé à la spécialiste en sciences de la culture et management culturel quels seront les points forts de l’exposition et ce qui est le plus important dans le travail muséal. En outre, nous offrons deux fois quatre entrées, visite guidée comprise. L’exposition ouvrira ses portes le 18 avril.

Ute W Gottschall

«Nous voulons séduire le public de professionnels par la beauté des pièces exposées.»

Ute W. Gottschall, directrice du musée de la briqueterie, Cham

Madame Gottschall, vous prévoyez en avril une grande exposition sur la culture du bâti, avec un accent particulier sur la céramique de bâtiment. Comment l’idée vous est-elle venue?

Oui, tout à fait, les préparatifs de cette exposition spéciale battent leur plein. L’année dernière, j’ai eu l’occasion de découvrir beaucoup de choses sur la céramique de bâtiment lors d’un voyage à Amsterdam, notamment des œuvres expressionnistes que nous ne connaissons pas ici. Et dans mon canton d’origine, Bâle, je connais des quartiers comptant des bâtiments historicistes, tous construits en briques de différentes couleurs.

On trouve de tels quartiers également dans d’autres communes, à Zurich ou à Zoug. Il suffit de penser à la brasserie Feldschlösschen, un exemple bien connu de ce type de construction. Un voyage au Portugal m’a ensuite incitée à compléter l’exposition par les conceptions de murs. Et, outre le gothique de brique du nord de l’Allemagne, je me suis ensuite intéressée de plus près à ce sujet dans le cadre d’une publication.

J’ai trouvé ces découvertes, et les histoires qui y sont liées, extrêmement passionnantes, et mon regard sur l’environnement bâti a un peu changé. J’espère maintenant que nous pourrons transmettre ces découvertes et ces différentes histoires à de nombreux visiteurs de l’exposition.

À qui votre exposition s’adresse-t-elle principalement, à des professionnels du secteur de la construction ou plutôt aux particuliers intéressés?

En fait, je souhaite attirer toutes les personnes curieuses et prêtes à découvrir ou approfondir ce sujet, y compris les enfants et les adolescents. C’est pourquoi nous commençons tôt dans l’histoire de la construction, quand l’argile était le matériau privilégié. Nous avons des objets intéressants, que les gens pourront même parfois toucher, ce qui sera selon moi une expérience enrichissante pour les visiteuses et visiteurs. Ne pas se contenter de voir, de lire ou d’entendre, mais aussi ressentir, un principe très important à mon avis.

Nous voulons séduire les professionnels du secteur de la construction par la beauté et la diversité des pièces historiques exposées. Nous ne présenterons pas seulement des objets de notre collection, mais nous avons demandé pour l’exposition différents objets des autres régions de Suisse et de pays voisins pour les montrer au public.

Quand l’exposition ouvrira-t-elle ses portes? Et combien de temps durera-t-elle?

Nous inaugurons l’exposition par un vernissage. Celui-ci aura lieu le jeudi 18 avril. L’exposition durera ensuite jusqu’au 27 octobre.

Quels seront les grandes lignes du contenu de l’exposition?

Nous nous focaliserons sur différents sous-thèmes: d’abord la tradition des constructions en argile, qui a laissé des témoignages importants datant de trois millénaires avant notre ère. Pour reprendre cette technique, nous avons également sur le site la tour des fours, déjà primée à plusieurs reprises.

Nous présentons ensuite la tradition des bâtiments en briques dans les régions du Nord, connue sous le nom de «gothique de brique». Et l’historicisme, à savoir la fin du XIXe siècle, a connu des développements passionnants, notamment en Suisse. À Zurich, par exemple, des rues et des quartiers entiers ont été construits en briques.

Les murs recouverts de panneaux émaillés sur les façades de maisons et à l’intérieur de bâtiments constituent aussi un aspect important de l’exposition. Celles et ceux qui ont déjà passé des vacances en Hollande ou au Portugal en ont certainement vus. Rien que d’y penser suscite en moi l’émerveillement.

De quoi êtes-vous la plus fière en tant que conservatrice du musée?

Je particulièrement heureuse de pouvoir présenter le projet «Tilo», en collaboration avec Swissceramics et l’artiste Renée Levi. Il s’agit de la décoration artistique du tympan du Palais fédéral à Berne. Nous avons le privilège de montrer un élément de cette œuvre d’art ici au musée et, au sens propre du terme, à hauteur des yeux.

Quels sont ou quels ont été pour vous jusqu’ici les principaux aspects à prendre en compte dans la conception et l’organisation de l’exposition?

Lors de la conception d’une exposition, je vois d’une part un thème, en l’occurrence ici la céramique de bâtiment, et d’autre part les différents groupes que nous souhaitons attirer.

Les professionnels de la construction, par exemple, en mettant en évidence les liens importants avec l’histoire de la construction. En revanche, nous souhaitons familiariser les non-spécialistes avec le thème par le biais de découvertes passionnantes et ludiques, comme celles que l’on fait au quotidien en se promenant dans l’espace public. 

Nous voulons aussi enthousiasmer les enfants avec ce thème. Les jeunes visiteurs disposeront d’un espace spécial où un petit écureuil qui s’appelle «Tegula» (du latin tegula = brique), les emmènera dans un voyage à travers le monde de la céramique de bâtiment. Tegula s’inspire d’un véritable écureuil qui a son terrier dans un bâtiment en briques rouges à Bâle. Sa fourrure rouge brique le rend quasiment invisible. Nous en avons tiré une histoire et nous sommes impatients de voir les réactions de nos jeunes visiteurs (mais également des moins jeunes).

Avons-nous oublié quelque chose au sujet de l’exposition?

J’aimerais préciser que nous organisons non seulement des visites guidées de l’exposition, mais aussi des ateliers. En temps normal, il est possible de fabriquer des briques ou des cubes de pisé. Lors de l’exposition sur la céramique de bâtiment, nous inclurons aussi d’autres thèmes de l’exposition dans cette offre. Mais je ne souhaite pas en dire plus pour le moment.

Dr Flueck Ziegelei Museum
1 Zieglerei Museum Teambild

Comment diriger un musée?

Madame Gottschall, vous êtes directrice du Musée suisse de la briqueterie à Cham depuis un peu plus d’un an. Quelles sont les qualités requises pour un tel poste?

Je pense que plusieurs composantes entrent en ligne de compte. Tout d’abord, la formation professionnelle bien sûr. Je suis spécialiste en sciences de la culture et j’ai étudié l’archéologie, l’histoire et l’histoire de l’art.

Il faut également une expérience du travail muséal, à savoir la collecte ciblée de biens culturels et la connaissance des possibilités de préservation de notre patrimoine culturel. La volonté et la curiosité d’en apprendre plus sur les objets d’exposition et de partager ces découvertes avec les visiteuses et visiteurs lors d’expositions, de visites guidées ou d’ateliers sont bien sûr des atouts supplémentaires. Et je dispose déjà ici de près de trois décennies d’expérience. 

Diriger un musée est un travail très varié et passionnant, mais aussi très exigeant. C’est pourquoi, selon moi, il faut aussi disposer d’une certaine expertise en matière de management. Je suis donc heureuse d’avoir décidé, il y a quelques années, de faire un master en management culturel à l’Université de Bâle. Et bien sûr, le facteur chance n’est pas négligeable dans la prise de bonnes décisions. Cela est vrai pour tout le monde.

Vous ne travaillez probablement pas toute seule. Qui vous aide dans votre travail?

Vous avez raison, je ne pourrais pas y arriver seule. Je suis heureuse d’être aidée et d’avoir à mes côtés une équipe vraiment formidable. Mon collègue Hannes Flück est archéologue. Il effectue des recherches au sein du service spécialisé du musée et partage volontiers ses connaissances. Dans le domaine de la formation et de la médiation, je peux recourir à tout un panel de médiatrices et médiateurs culturels. Ceux-ci sont placés sous la direction de Vera Horat et transmettent les contenus de nos expositions et recherches ainsi que les expériences tactiles lors du travail de l’argile. 

Kristina Platt, historienne de l’art, coordonne les rendez-vous, se charge des relations publiques et participe aux projets d’exposition en tant qu’assistante de projet et est d’une aide précieuse. Et nous avons la chance d’avoir Myrta Freimann, qui est chargée de l’administration et veille, avec notre technicien Kurt Lotterbach, au bon fonctionnement de l’entreprise. Enfin, nous disposons d’un conseil de fondation attentif et toujours prêt à nous fournir son aide et ses conseils avisés.